Dans un chalet en bois, la circulation de l’air est assurée par un principe mécanique et par un phénomène naturel. L’association de ces deux éléments est propice à l’instauration d’une atmosphère saine à l’intérieur du chalet en bois et notamment par un taux d’humidité relativement stable et constant qui est bénéfique à la bonne santé des occupants. Le bois de pin nordique utilisé pour construire une maison en bois permet de réaliser des parois naturellement perspirantes. C’est cette particularité qui contribue à optimiser la qualité de la circulation de l’air dans le chalet en bois.
Le principe des parois perspirantes
La perspiration est un phénomène physiologique. Chez l’homme, il désigne l’ensemble des échanges respiratoires parmi lesquels on trouve l’absorption d’oxygène ou l’élimination régulière de l’eau au travers des pores de la peau sans générer de sudation apparente.
Appliqué au secteur de la construction, ce terme concerne toutes les parois dont l’action permet de faire migrer la vapeur d’eau sans permettre le passage de l’air. Les parois en bois ont cette capacité.
En effet, lorsque l’hygrométrie de l’air à l’intérieur d’un chalet en bois est supérieure à celle de la paroi, cette dernière absorbe la surabondance de vapeur et conserve l’eau à l’intérieur de ses fibres. Dès que l’air intérieur devient trop sec, la paroi libère la vapeur d’eau qu’elle a absorbée. Les propriétaires de chalet de jardin connaissent bien ce phénomène puisqu’il implique un mouvement naturel des parois en bois. Ces dernières se « gonflent » et se « dégonflent » tout au long de l’année ce qui induit un mouvement permanent du chalet. Ce phénomène est parfaitement connu et contrôlé par les concepteurs de chalets en bois, lesquels laissent des espaces disponibles de plusieurs centimètres dans certaines zones, notamment autour des fenêtres et des portes.
En réalisant cette action, le bois régule donc de manière naturelle l’hygrométrie de l’air intérieur sans endommager sa propre structure et pour le plus grand bien-être des occupants.
Isoler une paroi perspirante dans un chalet en bois
Dans une maison maçonnée, on privilégie la construction de paroi étanche. Il suffit de mettre un film imperméable à l’air et à la vapeur d’eau dans la paroi au moment où l’on construit cette paroi.
Dans le cas d’un mur perspirant, s’il faut bien conserver l’étanchéité, il faut néanmoins que l’isolant et les autres matériaux le constituant permettent à la vapeur de migrer vers l’extérieur.
Dans une construction dite perspirante, il faut que l’isolant soit un film perméant que l’on appelle un frein-vapeur. Il permet à la vapeur d’eau de migrer plus facilement
Tous les éléments qui composent une paroi perspirante doivent avoir un niveau de perméance croissant depuis le parement intérieur jusqu’au bardage extérieur. Les dérivés du bois de type panneau OSB, laine de bois, ouate de cellulose…).
En raison des variations climatiques tout au long de l’année et de région à région, les fabricants ont créé des freins vapeur hygrovariables dont la perméance s’adapte aux conditions d’humidité du moment où du lieu.
Il faut veiller lors de l‘installation du film à ne pas laisser un point de fuite, car il pourrait occasionner une concentration excessive d’humidité qui pourrait à terme endommager la paroi.
Un chalet en bois qui respire
La circulation de l’air est un facteur clé dans le bien-être des occupants d’un chalet en bois, mais aussi pour leur bon état de santé.
L’habitude la plus efficace et la plus simple est d’ouvrir en grand ses fenêtres durant au moins 10 minutes chaque jour. C’est une chose facile à réaliser au printemps ou en été. Cela l’est nettement moins en hiver, car le temps est souvent froid et humide. Il n’en demeure pas moins nécessaire d’aérer son chalet en bois chaque jour.
Un chalet en bois étant étanche à l’air, il permet de réaliser de grandes économies d’énergie, car il conservera les calories produites par le dispositif de chauffage.
Dans une maison en bois, la VMC sera moins sollicitée. Elle n’en reste pas moins indispensable pour réguler le taux d’humidité. Une VMC à double flux associée à un échangeur thermique sera parfaite.
L’aération classique de la maison et la VMC vont permettre de renouveler l’air. L’air vicié par les divers polluants intérieurs - notamment ceux qui alimentent les appareils de chauffage, ceux qui font partie des tissus d’ameublement ou même les produits d’entretien comme le gaz carbonique, l’acétaldéhyde, le toluène, l’hexaldéhyde, le formaldéhyde...- sera évacué.
À la ville comme à la campagne
Bien évidemment, il est relativement facile de faire rentrer de l’air frais dans un chalet en bois quand on vit loin des villes et dans un environnement où la nature a conservé tous ses droits. Cela l’est nettement moins quand on habite en ville, près de grandes voies de circulation. Dans ce cas, l’air extérieur risque d’être aussi pollué que l’air intérieur du chalet en bois.
Il faut pourtant créer ce courant d’air à l’intérieur du chalet en bois, car il sert également à limiter la formation de champignons ou de l’humidité sur les parois en bois.
Traitement du bois
Un chalet en bois exige des traitements spécifiques et réguliers tout au long de sa vie. Ce sont surtout les faces extérieures qui nécessitent ces traitements. Le principal consiste en l’application d’une solution fongicide et insecticide. Ce type de traitement est plus rare sur les parois intérieures, toutefois il peut s’avérer nécessaire dans certains cas, notamment si des taches de moisissure ou d’humidité apparaissent sur ces parois.
L’utilisation de ces produits doit toujours se faire dans un endroit ventilé. Ouvrez vos fenêtres en grand durant cette activité d’entretien ou de réparation des parois de votre chalet en bois.
La bonne circulation de l’air dans votre chalet en bois vous permet de conserver une saine atmosphère chez vous. Cet élément est propice au bien-être des occupants et à la longévité de votre chalet en bois (plus chalets en bois).