Pour une personne vivant dans une grande ville, s’installer quelques jours dans un chalet en bois perdu au milieu de la nature, cela ressemble déjà à une aventure pleine de suspense.
Habitué à vivre dans un environnement parfaitement organisé où seuls les codes de l’homme ont vraiment de l’importance, il faut des circonstances exceptionnelles pour qu’un urbain accepte de s’héberger dans un chalet en bois installé sur un flanc de montagne éloigné du village.
Lorsque cette situation s’est imposée à moi, j’ai tout de même réfléchi quelques minutes avant de donner mon accord. Il est vrai que cette année-là, pour la première fois, mon petit ami et moi, nous allions aux sports d’hiver et nous découvrions un cadre totalement nouveau.
Nous allions bientôt comprendre que dans des environnements où la nature impose sa Loi, un chalet en bois se révèle bien plus robuste que notre maison en brique.
Réservation d’un chalet en bois
Il y a quelques dizaines d’années de cela, j’ai programmé pour la première fois des vacances d’hiver avec mon conjoint. Nous étions alors deux urbains extrémistes. Nés en banlieue, au milieu du ciment gris, près des périphériques pollués, l’un et l’autre, nous ne connaissions de la nature que les rares massifs fleuris des parcs de nos communes respectives.
Un chalet en bois était au mieux une structure originale que nous voyions sur des calendriers ou des revues touristiques. Après que nous nous soyons rencontrés et que nous nous soyons mis en ménage, nous avons commencé à organiser des petites escapades romantiques. Mais, même quand nous partions en vacances, nous allions toujours dans de grandes capitales comme Madrid, Londres, Berlin, Rome ou Dublin.
C’est un peu par hasard que l’idée d’aller passer nos vacances dans les Alpes du Nord s’est présentée. Une offre vraiment immanquable du comité d’entreprise de mon copain nous permettait de partir une semaine faire du ski dans la station d’Abondance, ce qui était déjà une grande nouveauté pour nous. Toutefois, quand nous avons vu les photos du chalet en bois et les montagnes blanches qui entouraient la commune, nous avons été impressionnés.
La chaleur de notre chalet en bois
Finalement, nous avons confirmé nos deux réservations, et un vendredi, au milieu de la nuit, nous sommes partis en bus, direction les Alpes et notre chalet en bois. Le rythme lancinant de notre autobus a bientôt eu raison de nos doutes et nous nous sommes profondément endormis. Au petit matin, alors que le bus s’engageait dans des routes qui serpentaient la montagne, j’ai vu tous ces petits chalets en bois. Leur toit blanc recouvert de neige et leurs façades faites de rondins de pins avaient un charme fou.
Notre bus s’arrêta bientôt face à un immense chalet en bois qui était notre hôtel. À l’intérieur tout était séduisant. Le comptoir, les meubles, la terrasse et sa grande baie vitrée, et les chambres. La présence du bois partout autour de nous était un élément nouveau et amusant. Très vite, nous nous sommes sentis très à l’aise dans notre chalet en bois.
Avant de nous engager sur les pistes, nous avons déballé nos affaires, nous avons pris une bonne douche puis nous sommes descendus prendre un café. Tout notre groupe était réuni dans la salle, car il était temps de récupérer notre matériel de ski. C’était la première fois que je voyais des skis, des chaussures de ski ou des bâtons. Tout cela me semblait horriblement lourd et inconfortable.
Les bonheurs des sports d’hiver
Toutefois, dès que j’eus enfilé mes équipements et que je pris mes premières leçons de ski, quelque chose se produisit. Je découvris les magnifiques sensations que procurent les sports de glisse et le bonheur de respirer de l’air pur à plein poumon. Bien sûr, je mesurais aussi l’adversité que procurent les chutes et les brûlures au visage que provoque la réverbération du soleil sur la neige.
Cette année-là, je parvins à faire un peu de ski nordique, de la luge et même une heure de snowboard. Durant ces 6 jours, je passais mes journées dans les grands espaces où s’étiraient les pistes enneigées et la nuit, je dormais comme jamais auparavant dans une chambre chaude et confortable de mon chalet en bois.
Quelque chose était né en nous, et je compris dès cet instant que je reviendrai régulièrement dans cet environnement.
Le charme des Alpes
Et effectivement, tous les ans, nous sommes revenus faire du ski dans les Alpes. Bien que nous ayons loué dans une dizaine de stations différentes, nous nous sommes toujours logés dans un maison en bois. Comment faire autrement? Le charme de ce type de bâtisse est indéniable. Son élégance n’affecte pas sa robustesse. J’ai découvert par la suite que de nombreuses régions de l’Hexagone et de nombreux pays avaient largement adopté le chalet en bois dans leurs paysages. Un chalet en bois est indestructible, pour peu que l’entretien et la maintenance soient réalisés comme cela est recommandé.
C’est l’omniprésence des chalets en bois dans les villages des Alpes, mais aussi sur les flancs des montagnes, qui explique le charme de cette région. J’ai mis du temps à comprendre que le chalet en bois est la structure la plus solide que l’on puisse imaginer dans un environnement aussi exigeant.
Devenue maman, j’ai inculqué la passion de la montagne dès le plus jeune âge à mes enfants. Tous les ans, nous avons pris l’habitude de nous échapper durant une quinzaine de jours pour nous remplir de l’air pur des Alpes et pour nous enivrer de nos descentes sur les pistes de ski. Il y a 5 ans maintenant, nous sommes revenus pour la première fois dans la station d’Abondance. Au cours de ce second séjour, je suis tombé amoureuse du village.
Et ce qui devait arriver arriva, car suite à une violente crise du secteur de l’immobilier, nous avons eu l’opportunité d’acheter un chalet en bois à un prix défiant toute concurrence. Cela nous a permis de profiter différemment de nos vacances d’hiver, mais cela nous a également permis de découvrir le tourisme vert. Depuis la terrasse de mon chalet en bois, j’admire le ruisseau qui coule vaillamment, les aigles qui survolent la plaine et ces sentiers de terre aride qui s’enfoncent dans la forêt verdoyante.